Précédent - Suivant
Non. La réponse est non. Je n’oublierai pas les autres.
Il était là, à me raconter des jolies choses, à essayer de me raccrocher à la terre un peu. A me dire que c’était pas seulement l’alcool, ça faisait des mois qu’il avait envie de m’embrasser. Je me suis laissée faire. J’aurai aimé te prévenir, t’expliquer. J’ai regardé mes pieds. Je devais beaucoup te plaire. Moi j’avais pas les papillons.
Je m’en vais. Tu le sais et tu as peur. Je m’en vais et j’ai peur aussi.
Pourtant le temps s’est arrêté en amphi. Le soleil n’arrive pas à percer les gros rideaux. Je dévisage ces gens que je n’ai pas pris la peine de connaître. Je dois passer pour une sauvage. Je pense à ces « toi » et à ma solitude. Je pense à tes mains qui ne me réchauffent pas. Je suis obligée de fermer les yeux. Et je ne vois pas vraiment ton visage. Je me suis blottie dans tes bras et je crois que j’ai ébréché ton petit cœur. Pardonne-moi.
Ca sonnait bizarre et les gens nous trouvaient beaux. T’as fait le fier alors que quelques jours auparavant. T’as fait le fier et tant pis pour moi. Je ne sais pas ce que tu as lu dans mes yeux. Mais pas ma détresse. Tu attendais beaucoup trop de moi.
On a enflammé hier soir. Les massues volaient et j’avais du mal à être naturelle. Peut-être était-ce un faux départ ? Y’avait du monde qui criait ton nom. Moi j’entendais plus les percus. J’entendais le vrombissement dans ma tête, que j’aurais tant voulu faire taire. Le bruit des flammes, mes mains noircies, les oreilles gelées par le vent. Ton visage orangé dans la nuit. Ne me sourit pas. Ca pourrait pas être simple pour une fois ?
Commentaires :
Merci. Et même venant d'une "parfaite inconnue", ça fait plaisir !
La douleur s'estompe terriblement lentement, mais il suffit d'un rien pour tout raviver et faire rejaillir les souvenirs.
Merci pour la douceur, je l'accepte avec bonheur !
Et reviens quand tu veux.
C'est bien écrit, très bien écrit, mais avant tout, même si je suis une parfaite inconnue, que j'ai atterri ici un peu par hasard, je t'envoie de la douceur et des rayons de soleil pour réchauffer tes mains.
Je dis souvent que tout s'arrange avec le temps, que la douleur s'estompe peu à peu, qu'on oublie pas mais que ça va mieux petit à petit.
J'espère que cela sera le cas.
De la douceur, encore.